
15 septembre : GrĂšve !

15 septembre : GrĂšve !
Cet Ă©tĂ©, le gouvernement a publiĂ© Ă coup de 49-3 lâultra-minoritaire loi « Travail » qui dynamite le socle des garanties collectives des salariĂ©s contre lâavis des organisations syndicales CGT-FO-FSU-Solidaires-UNEF-UNL-FIDL et la mobilisation de quatre mois pour son retrait.
Dans le mĂȘme temps, il multiplie les actes de rĂ©pression syndicale et prolonge lâĂ©tat dâurgence qui menace directement le droit de manifester.
Le gouvernement poursuit sa politique de destruction dans lâĂducation nationale comme dans tous les secteurs.
Cet appel national au 15 septembre a une signification claire :
Le passage en force du gouvernement ne nous arrĂȘtera pas! Nous restons unis sur notre revendication! Nous ne lĂącherons pas! Nous ne nous laisserons pas dĂ©tourner de nos revendications ! Cette loi, rĂ©forme de dĂ©rĂšglementation gĂ©nĂ©ralisĂ©e des droits des salariĂ©s dont la logique fait dĂ©jĂ des ravages et devrait se poursuivre, doit ĂȘtre abrogĂ©e ! La dĂ©rĂ©glementation tous azimut doit cesser!
Faites-nous remonter l’Ă©tat de la mobilisation dans votre Ă©cole :
Promulgation ou pas, on nâen veut pas ! Abrogation de la Loi Travail
Rien nây fait, malgrĂ© 3 articles 49-3 successifs, les salariĂ©s et lâimmense majoritĂ© des français se prononcent toujours contre la loi El Khomri. Une loi Ă tel point rejetĂ©e que le gouvernement nâavait mĂȘme pas confiance en sa majoritĂ© pour en dĂ©battre au Parlement !
PromulguĂ©e le 8 aoĂ»t dernier, la loi « Travail » menace Ă terme lâensemble des garanties collectives encadrant le contrat de travail. Dans le cadre des attaques contre la fonction publique, elle pourrait servir de point dâappui pour dĂ©grader aussi les statuts des agents publics. Elle marque la disparition du principe de faveur â conquis en 1936 â et lâinversion de la hiĂ©rarchie des normes, notamment pour la dĂ©finition du temps de travail et le taux de majoration des heures supplĂ©mentaires. Câest une loi de dumping social.
Ce recul sans prĂ©cĂ©dent permet Ă Pierre Gattaz, prĂ©sident du MEDEF dâexiger 90 milliards dâeuros supplĂ©mentaires dâallĂšgements fiscaux pour les patrons, qui sâajouteraient aux 40 milliards dĂ©jĂ obtenus dans le cadre du Pacte de responsabilitĂ©âŠ
Pour tenter dâimposer cette politique de rĂ©gression sociale, le gouvernement, isolĂ© dans la population et mĂȘme dans son propre camp, utilise des mĂ©thodes autoritaires. La prolongation de lâĂ©tat dâurgence servant de prĂ©texte pour tenter dâinterdire les manifestations. Ce climat sert mĂȘme Ă Mme El Khomri de dĂ©savouer lâinspection du travail en validant le licenciement dâun dĂ©lĂ©guĂ© syndical dâAir France. Lâaction syndicale Ă©tant peu Ă peu assimilĂ©e Ă un dĂ©lit de droit commun.
Dâailleurs, lâarticle 3 de la loi du 21 juillet 2016, qui proroge de six mois lâĂ©tat dâurgence, Ă©nonce explicitement que « les cortĂšges, dĂ©filĂ©s et rassemblements de personnes sur la voie publique peuvent ĂȘtre interdits dĂšs lors que l’autoritĂ© administrative justifie ne pas ĂȘtre en mesure d’en assurer la sĂ©curitĂ© compte tenu des moyens dont elle dispose ».
Les Unions RĂ©gionales CGT, CGT-FO, Solidaires, FSU et UNEF dâIle de France rĂ©affirment quâelles nâentendent pas se soumettre, surtout lorsquâil en va de la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts matĂ©riels et moraux des salariĂ©s.
Sâinscrivant dans le cadre de la dĂ©claration commune des 7 organisations nationales du 8 juillet : « âŠ.. », les organisations signataires rĂ©affirment leur dĂ©termination Ă combattre la loi « Travail » et Ă en obtenir lâabrogation et plus gĂ©nĂ©ralement Ă faire aboutir lâensemble des revendications des salariĂ©s et des jeunes.
Pour ce faire elles appellent Ă se mobiliser massivement pour rĂ©ussir la journĂ©e dâactions du 15 septembre contre la loi Travail, et Ă manifester Ă 14H00 place de la Bastille.
Promulgation ou pas, on nâen veut pas ! Abrogation de la Loi Travail !
Paris, le 2 septembre 2016